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« Quand le virtuel bouscule le réel » par Stéphane Blocquaux

Retour sur la conférence proposée aux élèves de 3ᵉ et de Tle ce jeudi 20 mars 2025

Les élèves de troisième et de terminale ont eu la chance d’assister à une conférence animée par Stéphane Blocquaux, Docteur en Sciences de l’Information et de la Communication et enseignant-chercheur à la Catho d’Angers. Avec son ton décalé et son humour, il a su capter l’attention des jeunes, les plongeant dans une réflexion profonde (mais jamais moralisatrice) sur les dangers et les réalités du monde virtuel.

Dès les premières minutes, Stéphane Blocquaux a brisé la glace en mêlant humour et références culturelles proches des élèves, comme le film Ready Player One, pour montrer à quel point le virtuel modifie notre rapport au temps, à l’autre et même à la matière.

Il a notamment comparé le vol d’un objet dans un magasin physique à celui d’un film sur un site de streaming : dans la tête des jeunes, l’un paraît bien plus grave que l’autre… pourtant, les conséquences, elles, existent dans les deux cas.

« Le virtuel trompe nos sens », explique-t-il. Grâce à la technologie, il est désormais possible de simuler des sensations physiques : une veste qui reproduit la sensation d’un ballon qui cogne, des capteurs qui simulent chaleur, froid ou même l’humidité. À terme, il deviendra de plus en plus difficile de discerner ce qui est réel de ce qui ne l’est pas.

L’un des termes marquants de la conférence a été la notion de « nethaolisme », l’addiction au net, un mélange de « net » (réseau) et « holisme » (accro).

Il a également abordé les conséquences du cyberharcèlement et du cyberdélit : ce que l’on écrit sur internet, même sous couvert d’anonymat, laisse une trace indélébile. « Tu te sens libre derrière ton écran, mais la liberté virtuelle s’arrête là où commencent les lois du monde réel », a-t-il prévenu.

Les élèves ont découvert qu’à partir de 15 ans, toute menace ou insulte en ligne peut entraîner de véritables sanctions pénales, avec une mention sur le casier judiciaire. Il a cité des exemples concrets, allant du phishing (hameçonnage) aux fausses pages créées par des personnes malveillantes, en passant par l’usurpation d’identité et le vol de données.

Stéphane Blocquaux a abordé ces sujets sérieux sans jamais donner de leçon de morale. Il a invité chacun à s’interroger sur sa propre cyberdépendance et la visibilité de ce qu’il partage.

En guise de soutien, il a rappelé l’existence de « 3018 – Net Écoute », une plateforme d’aide pour les victimes de cyberharcèlement.

Lors de cette conférence, les élèves ont non seulement appris à mieux protéger leur vie numérique, mais aussi à prendre du recul face à leurs comportements en ligne.